Au Sénégal, l’usage de substances psychoactives parmi la jeunesse suscite une vive inquiétude. Alcool, cannabis, tabac, psychotropes détournés ou nouveaux produits de synthèse (NPS) gagnent du terrain et menace gravement la santé physique et mentale des adolescents, selon la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME).
Lors d’un atelier de sensibilisation à l’attention des journalistes sur la santé, la population et le développement, Abdoulaye Ndione, psychologue à la Direction de la Santé des Adolescents, a alerté sur la vulnérabilité des jeunes. « L’adolescence est une période où la curiosité, la pression des pairs et l’envie d’expérimenter peuvent transformer un simple essai en dépendance sévère », a-t-il expliqué.
LIRE AUSSI : Commerce extérieur : le Bénin réalise 674,7 milliards FCFA d’exportations en 2024
Les substances les plus consommées sont notamment l’alcool, qui altère les capacités cognitives et le contrôle moteur ; le cannabis, associé à des troubles de la mémoire ; le tabac et la nicotine, responsables de dépendance rapide et de maladies cardiovasculaires ; ainsi que les psychotropes détournés (benzodiazépines, opiacés) et les NPS, aux effets imprévisibles et hautement toxiques.
Les conséquences sur les jeunes sont alarmantes. Anxiété, dépression, isolement social, échec scolaire, marginalisation, et parfois basculement vers la délinquance. « Ces drogues détruisent non seulement la santé, mais aussi l’avenir de la jeunesse », insiste Abdoulaye Ndione.
Face à cette situation, la DSME appelle à une mobilisation accrue pour la prévention et la sensibilisation, ainsi qu’à une prise en charge rapide des jeunes touchés par ces addictions. L’objectif est de protéger la santé mentale des adolescents et préserver leur avenir, en conjuguant actions éducatives, suivi médical et engagement des familles et de la société.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
