Vous en appréciez la saveur, mais elle peut être fatale. D’après une étude scientifique approfondie publiée ce vendredi dans la revue Lancet, une consommation excessive de viande rouge peut entraîner notamment un risque accru de conditions cardiovasculaires et de diabète de type 2.
Pour éviter tout risque sanitaire, un volet du programme « régime de santé planétaire », initié dès 2019, propose un objectif quotidien de 15 grammes de viande rouge, soit environ la moitié de la moyenne mondiale. Un seuil jugé particulièrement difficile à atteindre dans les pays développés, où la consommation de ces aliments riches en protéines reste élevée.
Pour un régime équilibré, les scientifiques préconisent également 200 grammes de légumes, 300 grammes de fruits et 210 grammes de céréales par jour. Les produits laitiers seraient limités à 250 grammes, le poisson à 30 grammes, et la viande blanche à 30 grammes supplémentaires.
L’objectif est de favoriser une alimentation majoritairement végétale, avec une part modérée de produits d’origine animale et un minimum de sucres ajoutés, de graisses saturées et de sel.
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L’étude souligne aussi l’impact environnemental de la consommation de viande, suggérant de privilégier les céréales complètes, les noix et les oléagineux. Les chercheurs rappellent que la viande rouge transformée peut augmenter de 15 à 20 % le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2, et favoriser la mortalité prématurée.
Ces recommandations avaient déjà été émises en 2019, avec un conseil similaire de 14 grammes de viande par jour. À l’époque, plusieurs fédérations agroalimentaires avaient critiqué les scientifiques, jugeant leurs recommandations « caricaturales » ou « inadaptées » aux habitudes locales.
Un rapport publié en septembre 2025 par l’ONG Changing Markets accuse certains acteurs du secteur agroalimentaire d’avoir mené une campagne de désinformation contre ces travaux.
Toutefois, d’autres chercheurs rappellent que la communauté scientifique a globalement accueilli positivement ces recommandations sur le plan sanitaire, même si certains ont regretté une prise en compte insuffisante des inégalités sociales dans l’accès à l’alimentation.
Ces nouvelles recommandations mettent en avant le lien étroit entre santé et alimentation, tout en soulignant les défis pour modifier durablement les habitudes alimentaires dans les pays à forte consommation de viande.
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