samedi 15 novembre 2025

L’IA entre dans la lutte mondiale contre le paludisme

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Face à l’explosion des cas de dengue et de paludisme dans le monde, la lutte contre les moustiques porteurs de maladies connaît une avancée technologique majeure. Aux Philippines, pays particulièrement exposé, la population s’organise pour se protéger malgré des moyens limités, tandis qu’aux États-Unis, des chercheurs misent sur l’intelligence artificielle pour identifier et contrôler les espèces vectrices.

La dengue, endémique dans plus de 80 pays, a touché 6,5 millions de personnes en 2023, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Asie du Sud-Est, où vit une large partie de la population exposée, la menace est constante.

À Manille, Mme Cabreros, déjà victime de la maladie, redoute que ses enfants soient infectés à leur tour. Comme elle, de nombreuses familles adoptent des stratégies de protection, entre serpentin, lotion et sensibilisation dans les écoles.

À l’école Maximo Estrella Elementary, la prévention passe par l’éducation : kits de lutte anti-moustiques, séances d’orientation pour les parents et mobilisation du personnel. Des mesures simples mais vitales dans un contexte sanitaire fragile.

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Mais au-delà de la prévention locale, la recherche internationale explore de nouvelles pistes. À l’université de Floride du Sud, des scientifiques développent un piège à moustiques intelligent doté d’un algorithme d’IA capable d’identifier les espèces vectrices de maladies comme le Zika, le chikungunya ou le paludisme.

Le dispositif, encore en phase de test, repose sur un système de capture, de photographie et de reconnaissance des caractéristiques anatomiques du moustique. L’objectif est de cibler efficacement les zones d’infestation et aider les autorités sanitaires à déployer rapidement les moyens nécessaires.

« Les moustiques sont responsables de plus de 700 millions d’infections et près d’un million de morts par an », rappelle le professeur Ryan Carney, à l’origine du projet. Moins de 3 % des espèces sont dangereuses, d’où l’importance de les identifier précisément.

Si son déploiement dans les pays du Sud reste à concrétiser, cette innovation pourrait révolutionner la surveillance entomologique et renforcer la riposte mondiale face à des maladies qui pèsent lourdement sur les systèmes de santé les plus vulnérables.

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