La fièvre de la vallée du Rift, une maladie virale transmissible de l’animal à l’homme, fait l’objet d’une surveillance accrue au Sénégal. Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, Dr Mathioro Fall, chef de la Division de la protection zoo-sanitaire, a dressé un état des lieux de l’épidémie et détaillé les mesures de prévention mises en place.
Selon lui, la situation reste circonscrite à la région de Saint-Louis. « Les foyers humains sont localisés uniquement dans cette zone, tandis que le virus circule chez les ovins, caprins et bovins dans cinq villages », précise-t-il.
Face à cette menace, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a renforcé la surveillance des troupeaux et lancé des campagnes de vaccination dans les zones à risque. Des traitements répulsifs sont également appliqués aux animaux afin de réduire la transmission par les insectes. Les éleveurs sont par ailleurs sensibilisés aux règles d’hygiène et de sécurité sanitaire.
LIRE AUSSI : Burkina Faso : Ouagadougou mise sur la production d’armes « made in Burkina »
Le Dr Fall appelle à la vigilance, notamment concernant la consommation de produits d’origine animale. « La contamination se fait surtout par contact avec des animaux malades ou par l’ingestion de lait non pasteurisé. Il est donc crucial de bien cuire la viande et de faire bouillir le lait », insiste-t-il.
Il recommande également de se protéger contre les piqûres d’insectes et de signaler sans délai aux services vétérinaires tout cas suspect ou tout avortement constaté dans les élevages.
Enfin, l’expert alerte sur les dangers de l’abattage clandestin, qui reste un vecteur majeur de transmission. « Tout abattage doit être validé par un vétérinaire pour garantir la sécurité des consommateurs », conclut-il.
Avec ces mesures, les autorités espèrent contenir l’épidémie et éviter sa propagation au-delà de Saint-Louis.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
