Deux ans après leur retour au sein de l’Unesco sous l’impulsion de Joe Biden, les États-Unis claquent à nouveau la porte de l’organisation onusienne. Une volte-face qui suscite incompréhension et critiques sur la scène internationale, en particulier du côté de la Chine, qui n’a pas tardé à exprimer sa désapprobation.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement réagi à cette décision qu’il a qualifié d’« irresponsable ». Son porte-parole, Guo Jiakun, a dénoncé l’instabilité chronique de l’engagement américain envers l’Unesco. « C’est la troisième fois que les États-Unis se retirent de l’organisation. Ils sont depuis longtemps en retard dans le paiement de leurs cotisations. Ce n’est pas un comportement digne d’un grand pays responsable », a-t-il affirmé lors d’un point de presse.
Mais Washington évoque à nouveau des préoccupations d’ordre politique, similaires à celles avancées en 2018 sous l’administration Trump. À l’époque, les États-Unis accusaient l’organisation de biais anti-israélien et de ne plus servir leurs intérêts stratégiques. Ces griefs, semble-t-il, restent d’actualité selon la Maison Blanche.
LIRE AUSSI : Sahel : les États-Unis veulent coopérer avec le Mali
Ce nouveau retrait porte un coup à la stabilité de l’Unesco, dont les États-Unis n’étaient pas seulement un membre fondateur, mais aussi l’un des principaux contributeurs financiers. Le départ américain intervient alors que l’organisation œuvre à renforcer ses missions dans l’éducation, la culture, les sciences et la préservation du patrimoine mondial, autant de chantiers jugés essentiels pour l’équilibre international.
Pour la Chine, ce désengagement est une illustration supplémentaire du recul du multilatéralisme. Pékin, qui cherche à accroître son influence au sein des institutions internationales, n’a pas manqué de souligner le contraste entre son engagement et celui, jugé erratique, de Washington.
Alors que plusieurs pays membres ont exprimé leur regret face à cette décision, la direction de l’Unesco n’a pas encore officiellement réagi. Mais dans les coulisses, l’inquiétude est palpable. Ce nouveau retrait américain pourrait fragiliser les équilibres financiers et politiques de l’organisation.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
