Au Togo, le climat électoral reste tendu à la veille des élections municipales. Et pour cause, des manifestations sont annoncées pour deux jours à Lomé, à l’appel du mouvement « M66 », une coalition informelle de blogueurs et artistes, en grande partie basés à l’étranger. Créé sur les réseaux sociaux, le collectif multiplie depuis plusieurs semaines les appels à manifester contre le régime en place.
Les dernières mobilisations, soldées par des violences ayant causé plusieurs morts, ont poussé le gouvernement à renforcer les mesures de sécurité. Depuis mardi soir, des patrouilles motorisées sont déployées dans la capitale, et la circulation reste sous haute surveillance.
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Le grand marché de Lomé est partiellement déserté et les frontières terrestres ont été fermées à partir de minuit, selon un communiqué conjoint des ministères de la Sécurité et de l’Administration territoriale.
Dans un contexte de crispation politique, les autorités togolaises dénoncent ce qu’elles qualifient de « tentatives de déstabilisation sous-régionale » et assimilent les actions du M66 à une forme de « terrorisme ». En réponse, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre plusieurs figures du mouvement, dont le chanteur Zaga Bambo, résident en France.
Selon plusieurs sources, les forces de défense et de sécurité auraient déjà accompli leur devoir électoral plus tôt dans la semaine, pour assurer la sécurité du scrutin prévu dans les prochains jours.
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