À la tête de la Tanzanie depuis 2021, Samia Suluhu Hassan se présente pour un mandat complet. Héritière constitutionnelle de la succession après la mort de John Magufuli, elle n’avait jamais été élue au suffrage universel direct. Son mandat se joue désormais dans les urnes.
Sa campagne repose sur trois axes : stabilité, continuité et unité. Elle promet de poursuivre les projets d’infrastructures, de services publics et de cohésion entre la Tanzanie continentale et l’archipel de Zanzibar.
Officiellement, dix-sept candidats briguent la présidence, mais aucun n’est considéré comme une menace crédible pour le parti au pouvoir, le Chama cha Mapinduzi (CCM).
LIRE AUSSI : Amazon annonce la suppression de 30.000 postes
Plusieurs figures de l’opposition ont été écartées. Tundu Lissu, critique majeur du CCM, reste en détention pour « haute trahison ». Luhaga Mpina, d’ACT-Wazalendo, a été disqualifié pour irrégularités administratives que le parti considère comme une manœuvre politique.
Zanzibar concentre les tensions. Le vote anticipé y a permis d’inscrire 50 000 électeurs, alors que seuls 7 000 auraient dû participer, selon l’opposition. Des forces de sécurité ont été déployées pour assurer « la sécurité maximale », selon la police, tandis que des militants dénoncent un verrouillage du scrutin.
Le vote concerne aussi l’Assemblée nationale, avec 264 députés et 113 sièges réservés aux femmes. Mais pour les analystes, la diversité de genre ne traduit pas un vrai pluralisme politique. Samia Suluhu Hassan pourrait transformer sa succession en mandat personnel, mais le scrutin reflète avant tout un contrôle serré du CCM.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
