Au Sahel, les djihadistes adoptent de nouvelles méthodes de terreur qui ciblent les élus et responsables locaux. Le maire d’Ayorou, dans l’ouest du Niger, a récemment été assassiné, soit le deuxième élu à être tué en l’espace de deux semaines dans la région.
À Gorouol, une localité voisine, un drame similaire s’est produit. Au Mali, l’ancien député Abdoul Jalil Mansour Haïdara a également été tué lors d’une attaque près de Konobougou, à proximité de Ségou.
Selon Mohamed Amara, enseignant à l’Université de lettres et sciences humaines de Bamako, ces assassinats traduisent une nouvelle stratégie de pression orchestrée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Il parle d’une stratégie d’asphyxie pour déstabiliser la région et contraindre les populations à la peur.
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« Ce n’était pas le cas il y a quelques années. Aujourd’hui, les blocus et les risques d’assassinats rendent la circulation entre Bamako, Ségou, Kayes ou Koulikoro extrêmement difficile », explique Mohamed Amara. Selon lui, les cibles ne sont plus seulement les populations locales, mais les représentants des institutions et proches du pouvoir, afin de fragiliser l’État et d’étendre l’emprise djihadiste.
Cette approche montre que la menace est devenue transfrontalière et touche simultanément le Niger, le Mali et le Burkina Faso, avec des modes opératoires homogènes : assassinats ciblés, blocus et intimidation.
Ces attaques répétées réflètent la fragilité sécuritaire de la région et la menace grandissante qui pèse sur ceux qui incarnent l’autorité locale.
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