Le climat politique congolais s’échauffe à nouveau. Porte-parole de la nouvelle plateforme « Sauvons la RDC », récemment créée autour de l’ancien président Joseph Kabila, Seth Kikuni sort de son silence pour dénoncer la dérive du pouvoir en place. Dans un entretien accordé à la presse, l’opposant affirme que le régime de Félix Tshisekedi a perdu toute légitimité et appelle les citoyens à une désobéissance civile pacifique, sans pour autant prôner la violence.
« Nous ne reconnaissons plus la légitimité d’un pouvoir issu de fraudes, d’injustices et d’exclusions politiques », a déclaré Seth Kikuni. L’entrepreneur et ancien candidat à la présidentielle de 2018 estime que le système actuel a trahi les espoirs démocratiques du peuple congolais, citant notamment la répression des manifestations, la fermeture de certains médias critiques et la marginalisation d’opposants majeurs.
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Pour Kikuni, la création de « Sauvons la RDC » répond à un besoin urgent de rassembler les forces démocratiques autour d’un projet de redressement national, sous la houlette de Joseph Kabila, présenté comme un acteur clé de la stabilité politique du pays. « Nous voulons un dialogue politique franc, inclusif, sans calculs, pour redéfinir l’avenir de la République », insiste-t-il.
L’opposant rejette cependant tout appel à l’insurrection. « Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle guerre, mais d’un sursaut civique. La désobéissance civile, c’est notre arme. Elle doit être organisée, disciplinée et pacifique », souligne-t-il, en référence à la montée des tensions observée ces dernières semaines à Kinshasa et dans plusieurs provinces.
Alors que la mouvance présidentielle minimise la portée de ce nouveau front, la création de « Sauvons la RDC » vient reconfigurer les équilibres politiques à l’approche des prochaines échéances électorales. Le message de Seth Kikuni, lui, se veut clair : l’heure est à la résistance démocratique, mais sans violence.
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