Une nouvelle incursion meurtrière attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’État islamique, a coûté la vie à au moins neuf personnes dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août.
Selon plusieurs sources locales, des civils de la ville d’Oicha, chef-lieu de Beni, ont été attaqués dans leurs habitations. Certains ont été tués par balle, d’autres à l’arme blanche. Des magasins ont été pillés et une vingtaine de maisons incendiées. Les victimes, dont huit paysans et un policier selon Isaac Kavalami, président d’un groupe civil local, ont été transférées à l’hôpital d’Oicha.
LIRE AUSSI : Burkina Faso : la coordonnatrice résidente de l’ONU déclarée persona non grata
Les forces de sécurité avaient été alertées par des représentants de la société civile sur le risque d’attaques, mais aucune mesure préventive n’aurait été prise, déplorent les habitants. L’armée congolaise, pour sa part, qualifie l’attaque de représailles des ADF contre la population civile, en réponse aux opérations militaires en cours dans la région.
Actives depuis les années 1990 dans le nord-est de la RDC, près de la frontière ougandaise, les ADF sont composées majoritairement de combattants ougandais musulmans ayant prêté allégeance à l’État islamique en 2019.
Le groupe est responsable de plusieurs milliers de morts parmi les civils au fil des années. La semaine précédente, au moins 47 personnes ont été massacrées par les ADF sur le territoire de Lubero, malgré le déploiement des armées congolaise et ougandaise.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
