Au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, a révendiqué la victoire le 14 octobre. Si cette prise de position peut surprendre, elle s’inscrit dans une tradition récente. En effet, d’autres figures de l’opposition avaient déjà tenté cette stratégie, sans résultat concret.
Par le passé, John Fru Ndi, leader historique du Social Democratic Front (SDF), et Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), avaient tous deux revendiqué la victoire après des scrutins controversés. Dans chaque cas, ces déclarations visaient à contester le pouvoir en place et à mobiliser l’opinion publique, mais n’avaient pas empêché la réélection de Paul Biya.
Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de la Communication et personnalité médiatique, a parlé d’une « victoire écrasante », tout en dénonçant implicitement les irrégularités présumées dans le processus électoral.
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Le geste intervient malgré les avertissements du gouvernement et du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui avait insisté sur la nécessité de respecter les résultats officiels.
Cette revendication s’inscrit donc dans une dynamique politique connue au Cameroun, où les opposants utilisent les médias et les réseaux sociaux pour contester les résultats et maintenir la pression sur le pouvoir. Néanmoins, l’histoire récente montre que ces actions, aussi médiatiques soient-elles, ne suffisent pas à inverser l’issue des scrutins.
La question reste désormais de savoir comment cette nouvelle revendication sera reçue par la population et la communauté internationale, et si elle influencera le déroulement de la prochaine session de proclamation des résultats officiels.
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