À quelques mois de l’élection présidentielle, les femmes camerounaises affichent leurs priorités politiques. Réunies le samedi 23 août 2025 au Centre CEPCA de Yaoundé sous la bannière du Rassemblement national des femmes, elles ont formulé une déclaration forte en faveur d’un Cameroun plus juste et inclusif.
Elles appellent à un pays où le pouvoir politique repose sur le respect des droits fondamentaux, particulièrement ceux des femmes. La déclaration réclame une représentation égale hommes-femmes dans les postes de décision, élus ou nommés, et dans les espaces de négociation, ainsi qu’une distribution équitable et transparente des ressources. Les participantes militent également pour l’adoption d’une loi contre les violences faites aux femmes et aux filles.
« Après les années 60, nous avons droit à une société qui réponde à nos besoins. Il est temps que les femmes portent elles-mêmes leurs revendications à ceux qui dirigent le pays », affirme Élise Pierrette Menong, cofondatrice et présidente d’une association de lutte contre les violences faites aux femmes.
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Pour Edith Kah Walla, cette initiative traduit une volonté d’influencer l’avenir politique du Cameroun. « Des femmes ont décidé de créer une dynamique à ce moment crucial. Elles veulent se faire entendre », a-t-elle déclaré.
Le mouvement appelle les douze candidats à la présidentielle, dont Tomaïno Ndam Njoya, à intégrer ces exigences dans leurs programmes. Il insiste sur des mandats limités, des élections libres et transparentes et un système judiciaire indépendant.
Cette rencontre, organisée dans le prolongement de la journée panafricaine de la femme du 31 juillet, marque la détermination des Camerounaises à peser dans les choix politiques majeurs. Elles entendent faire de 2025 une étape décisive pour la reconnaissance de leurs droits et leur place dans la gouvernance nationale.
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