À quelques semaines du scrutin du 25 octobre 2025, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique tendu. Inéligible à l’élection présidentielle, l’ancien président Laurent Gbagbo a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun des cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Selon lui, le processus électoral manque de légitimité et ne reflète pas le choix des principaux partis politiques.
Dans une déclaration faite le 18 septembre, Laurent Gbagbo a dénoncé une compétition biaisée, en raison de l’invalidation de plusieurs figures majeures de l’opposition, dont lui-même et le président du PDCI Tidjane Thiam. Cette décision ouvre la voie à un scrutin largement dominé par le président sortant Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 et candidat à un quatrième mandat.
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Pour l’opposition, la Constitution limite clairement le nombre de mandats à deux. Le Conseil constitutionnel, lui, affirme que la réforme de 2016 a réinitialisé le décompte. Ce qui d’après le Conseil, justifie la candidature de Ouattara. Face à cette situation, Laurent Gbagbo refuse toute alliance ou négociation.
L’ancien président appelle ses partisans à engager des actions démocratiques et pacifiques pour contester ce quatrième mandat, qu’il considère comme une impasse pour la démocratie ivoirienne. « Les actions démocratiques et pacifiques s’imposent comme la voie à suivre », a-t-il déclaré.
Du côté du gouvernement, le porte-parole Amadou Coulibaly a rappelé que les décisions du Conseil constitutionnel sont définitives. « Ceux qui vont contester la décision du Conseil constitutionnel tomberont sous le coup de la loi », a-t-il averti.
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