En Côte d’Ivoire, une série d’arrestations au sein des partis d’opposition suscite des tensions croissantes. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam dénoncent un plan de répression destiné à intimider leurs militants.
Selon leurs déclarations, au moins 29 membres du PPA-CI ont été interpellés depuis août, la dernière affaire en date étant celle d’Ibrahim Zigui, jeune activiste retrouvé par la police après avoir disparu mystérieusement.
Pour l’opposition, ces méthodes, impliquant parfois des hommes encagoulés, portent atteinte aux droits humains et constituent un moyen de faire taire les voix discordantes. « Ces interpellations ne respectent pas la justice et traduisent une volonté politique d’intimidation », affirment les deux partis.
LIRE AUSSI : Bénin : Bangui exige l’extradition de l’activiste Serge Mbaikassi
Face à ces accusations, le gouvernement ivoirien réplique. Le Procureur de la République, Braman Koné, assure que toutes les arrestations se déroulent selon les procédures légales et dans le respect des droits des personnes interpellées. « Il n’y a pas de cas de disparition. Chaque unité a sa méthode d’interpellation, mais toutes les personnes arrêtées arrivent saines et sauves et sont informées de leur droit à un avocat », précise-t-il.
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, insiste sur le cadre légal de ces actions. « Il n’y a aucune intimidation. Ces interpellations s’inscrivent dans l’application de la loi et des procédures sont en cours », a-t-il indiqué. Il ajoute que certains militants favorables au président Ouattara ont également été interpellés pour des dérives sur les réseaux sociaux, afin de démontrer l’impartialité de la justice.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.