Dans un entretien exclusif diffusé ce mardi sur la SRTB, le président béninois Patrice Talon est revenu sans détour sur ses relations tumultueuses avec son prédécesseur Boni Yayi.
Face au journaliste de la SRTB, Patrice Talon a livré un témoignage rare sur les coulisses du pouvoir et les tensions qui ont marqué ses rapports avec l’ancien président Boni Yayi.
Entre confidences personnelles, mise au point politique et regard sur la gouvernance actuelle, le chef de l’État a dressé un tableau sans fard de son parcours, des épreuves traversées et de sa vision pour la stabilité du Bénin.
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Quelques extraits de sa déclaration
« Je dois vous avouer que la situation dans laquelle se trouve la dynamique électorale ne m’enchante pas du tout. Elle porte un préjudice à l’image de notre pays. Mais pour autant, il n’y a pas lieu d’indexer la réforme du système partisan, encore moins le code électoral. Les infortunes qui s’observent chez les démocrates sont-elles la conséquence d’un code électoral trop contraignant ou résultent-elles d’une main cachée, en l’occurrence celle du président Talon ? Comme je suis devenu le souffre-douleur du président Boni Yayi et le bouc émissaire idéal pour tout ce qui ne va pas chez les démocrates, que puis-je dire pour ne pas être condamné. Je suis le coupable idéal.
Mais avant d’aller à l’échafaud, je vais vous dire à vous toute la vérité. Tout ce que j’essaie de couvrir depuis fort longtemps en raison de ma charge et de la réserve que cela m’impose. En effet, depuis 2016, mon prédécesseur le président Boni Yayi s’emploie avec beaucoup d’énergie à faire échec à toutes les réformes, quelles qu’elles soient, et à l’action publique, quel que soit le secteur.
Avant 2016, tout le monde priait pour une réforme du système partisan. Nous l’avons engagée et j’en suis fier. Elle consistait à encourager, voire contraindre, les partis politiques au regroupement. L’FCBE, qui était à l’entame de la réforme, je crois le parti le plus grand de la centaine de petits partis que comptait le Bénin, avait l’opportunité d’absorber un grand nombre de ces petits partis et de devenir un grand parti d’envergure nationale, pour peu qu’elle en ait la volonté. Mais comme c’est une réforme engagée par Patrice Talon, pas question. Pas question que cette réforme prospère, même si la FCBE devait en profiter. »
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