Malgré un contexte politique tendu, les élections municipales du 17 juillet 2025 au Togo se sont déroulées sans incidents majeurs. Mais la participation des électeurs a été particulièrement faible, notamment dans la capitale.
À Lomé, le constat est sans appel. Les Togolais ne se sont pas déplacés en masse pour élire les 1 527 conseillers municipaux appelés à siéger dans les 117 communes du pays. Au quartier des Étoiles, dans la capitale, seulement 64 électeurs se sont présentés sur 435 inscrits dans un bureau de vote. Dans un autre, à peine 64 votants sur 403 inscrits ont été enregistrés. Des chiffres similaires ont été relevés dans plusieurs autres zones urbaines.
Ce scrutin, le troisième du genre depuis l’instauration des élections locales au Togo, survient dans un climat politique tendu. Le mouvement M66, fer de lance de la société civile, avait appelé à manifester quelques jours avant le vote pour dénoncer la récente réforme constitutionnelle.
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Cette dernière, selon ses détracteurs, renforce davantage le pouvoir de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
En guise de réponse préventive, les autorités ont pris plusieurs mesures sécuritaires. Les frontières terrestres ont été fermées et la journée du 17 juillet a été déclarée fériée sur toute l’étendue du territoire national, afin de faciliter le vote tout en évitant tout débordement.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a désormais 72 heures pour publier les résultats. Mais cette faible affluence remet en question la légitimité de ces élections, dans un pays où le malaise politique reste palpable.
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