samedi 15 novembre 2025

Mort d’Alino Faso : le Burkina Faso accuse Abidjan d’assassinat

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Le décès tragique d’Alain Traoré, alias Alino Faso, à Abidjan continue de secouer les autorités burkinabè. Dans un communiqué officiel publié ce lundi 28 juillet, le gouvernement du Burkina Faso a fermement réagi à la disparition de ce militant engagé, écartant catégoriquement la thèse du suicide évoquée initiale

Alors que le ministère burkinabè des Affaires étrangères avait déjà exprimé ses premières inquiétudes dans les heures ayant suivi l’annonce du décès, c’est désormais la voix officielle du gouvernement qui s’élève. Par la voix de son porte-parole, les autorités de Ouagadougou dénoncent un « assassinat crapuleux » et affirment que « cette mort ne restera pas impunie ».

Le gouvernement burkinabè « rejette avec force et vigueur la thèse du suicide avancée à Abidjan » et demande l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour établir les circonstances exactes de la mort d’Alino Faso. À travers ce communiqué, Ouagadougou interpelle ouvertement les autorités ivoiriennes et évoque  de « graves manquements » dans la gestion de cette affaire.

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Alain Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, était une figure bien connue de la société civile burkinabè. Résidant en Côte d’Ivoire, il s’était illustré ces dernières années par des prises de position critiques à l’encontre de certains régimes ouest-africains, tout en affichant un fort engagement en faveur de la souveraineté du Burkina Faso. Sa disparition brutale dans la capitale économique ivoirienne a donc rapidement pris une tournure politique.

Selon des sources locales, son corps aurait été retrouvé sans vie dans des conditions encore floues. Des premiers éléments évoquaient un suicide, version désormais contestée par Ouagadougou. Pour les autorités burkinabè, il ne s’agirait ni plus ni moins que d’un acte criminel déguisé.

Cette affaire risque d’assombrir davantage les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, déjà marquées par des tensions diplomatiques ces derniers mois, notamment sur les questions sécuritaires et les mouvements d’opposants en exil.

En conclusion, Ouagadougou promet que « toute la lumière sera faite » sur cette affaire. Le gouvernement affirme par ailleurs être en contact avec la famille du défunt et réitère son engagement à faire respecter les droits des Burkinabè partout dans le monde.

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