Le décès en détention d’Alino Faso, activiste burkinabè emprisonné à Abidjan, continue de tendre les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Alors que Ouagadougou dénonce un « assassinat crapuleux », Abidjan maintient la thèse du suicide.
Interrogé mercredi 30 juillet, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réaffirmé la position des autorités ivoiriennes. Il a invité l’opinion à s’en tenir au communiqué du Procureur de la République, qui indique qu’Alino Faso s’est pendu avec son drap après une tentative infructueuse de mutilation.
« S’il n’avait pas suffisamment d’éléments, le Procureur n’aurait pas évoqué la thèse du suicide », a déclaré le ministre, tout en regrettant que cette affaire soit exploitée à des fins politiques.
Le gouvernement ivoirien assure que « tout a été fait dans les normes » et affirme ne pas être surpris par les accusations portées par Ouagadougou. A l’en croire, ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso formule de graves allégations contre Abidjan sans fournir de preuves.
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« C’est un homme qui est mort, c’est une famille qui est impactée », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, tout en rappelant que les relations entre les deux pays étaient déjà dégradées.
Alino Faso, de son vrai nom Traoré Alain Christophe, était poursuivi en Côte d’Ivoire pour espionnage, complot contre l’autorité de l’État et diffusion de fausses nouvelles à caractère déstabilisateur.
Ce mercredi, plusieurs manifestants burkinabè ont pris d’assaut l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. Ils exigent le rapatriement du corps de leur compatriote et réclament une enquête indépendante. Les autorités burkinabè, elles, rejettent catégoriquement la version ivoirienne et exigent que toute la lumière soit faite.
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