Au Maroc, la contestation sociale portée par la jeunesse s’intensifie. Pour le deuxième jour consécutif, des centaines de jeunes ont été arrêtés par les forces de l’ordre dans plusieurs villes du pays, alors qu’ils tentaient de manifester pour réclamer une réforme du système éducatif et des services de santé publique.
À Rabat, les forces de l’ordre ont empêché des rassemblements dans plusieurs points du centre-ville avec plus de 100 personnes interpellées. À Casablanca, Marrakech, Agadir et Souk Sebt, des dizaines d’autres jeunes ont également été appréhendés, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Ces interpellations ont été dénoncées par l’AMDH, d’autres organisations de défense des droits humains et par deux formations politiques de l’opposition, le Parti justice et développement et la Fédération de la gauche démocratique.
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Ces manifestations, organisées par le collectif GenZ 212 via la plateforme Discord, avaient pour but de créer un espace de discussion sur des problématiques sociales majeures, notamment la santé, l’éducation et la lutte contre la corruption. Le mouvement réflète le mécontentement d’une jeunesse confrontée à des inégalités et à un accès limité à des services publics essentiels.
Le contexte de ces protestations est particulièrement sensible. Récemment, huit femmes enceintes sont décédées dans un hôpital public d’Agadir alors qu’elles étaient admises pour des césariennes. Cet événement a ravivé les tensions et la colère des populations locales, qui dénoncent le manque de matériel médical et la précarité des structures hospitalières.
Début septembre, des heurts avaient déjà éclaté entre manifestants et policiers dans ce même établissement, relayés sur les réseaux sociaux. Une semaine plus tard, deux sit-in à Tiznit et Essaouira ont été interdits. Une douzaine de personnesont été arrêtées dans la foulée, dont des membres de l’AMDH.
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