L’ambassade des États-Unis au Mali appelle ses ressortissants à partir sans délai. Entre pénurie de carburant, attaques djihadistes et instabilité politique, le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle.
« Quittez immédiatement le Mali ». Le message est clair et sans ambiguïté. L’ambassade des États-Unis à Bamako a lancé lundi un appel urgent à l’ensemble de ses ressortissants. Elle cite une « pénurie grave de carburant », la fermeture d’établissements scolaires, et la persistance des affrontements entre forces gouvernementales et groupes armés à proximité de la capitale.
Depuis plusieurs semaines, le Mali est paralysé par une nouvelle stratégie djihadiste. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaida, multiplie les attaques contre les convois de carburant en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Ces offensives, censées punir la junte pour ses restrictions sur la vente de carburant en zones rurales, provoquent des ruptures d’approvisionnement et une flambée des prix.
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Les forces armées maliennes, déjà éprouvées par plus d’une décennie de combats, peinent à contenir l’avancée des groupes djihadistes. Le général Assimi Goïta a d’ailleurs procédé à plusieurs remaniements militaires la semaine dernière, limogeant des responsables accusés de faibles résultats sur le terrain.
L’ambassade américaine avertit que, malgré la disponibilité actuelle des vols commerciaux, la situation pourrait rapidement dégénérer. Elle recommande aux Américains restés sur place de disposer de plans d’urgence et d’abris sûrs.
Cette nouvelle alerte met en exergue la fragilité d’un pays plongé dans une crise sécuritaire depuis 2012. Entre les offensives djihadistes, l’effondrement économique et l’isolement diplomatique, le Mali s’enfonce dans une zone de turbulence que redoute désormais la communauté internationale.
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