Une passe d’armes diplomatique oppose cette semaine le Mali à l’Union africaine sur la situation sécuritaire au Sahel. Alors que le président de la Commission de l’UA exprimait une « profonde préoccupation » face à l’aggravation de la crise humanitaire, Bamako a fermement rejeté les termes employés et toute intervention internationale sans consentement.
Dans un communiqué publié le 9 novembre 2025, Mahmoud Ali Youssouf alertait sur la « détérioration rapide de la situation sécuritaire au Mali ». Il a, à cet effet, affirmé que des groupes terroristes y avaient « imposé un blocus » qui aggrave la crise humanitaire.
Mais, le gouvernement malien n’a pas tardé à répondre. Lors d’une conférence de presse à Bamako mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a contesté cette formulation.
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« Nous avons été surpris par certaines expressions de ce communiqué qui reprennent le narratif des groupes terroristes et de leurs sponsors étrangers », a-t-il déclaré. Il a reconnu des « entraves à l’approvisionnement des produits pétroliers » et des « perturbations », mais a catégoriquement réfuté l’existence d’un blocus.
Abdoulaye Diop a également rejeté toute action internationale sans l’accord de l’État malien. « Aucune intervention ne peut être envisagée sur le Mali sans le consentement des Maliens », « La sécurité de nos pays repose sur nos populations, nos dirigeants et nos forces de défense et de sécurité », a-t-il martelé.
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