Acculé par la rue et fragilisé par le ralliement d’une partie de l’armée, Andry Rajoelina a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Le décret présidentiel, publié mardi, a surpris jusque dans ses propres rangs. Une tentative d’échapper à un vote de destitution imminent.
Le chef de l’État, réélu en 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, a justifié ce geste comme un acte « pour rétablir l’ordre et la démocratie ». Mais pour ses adversaires, il s’agit d’un baroud d’honneur d’un président en perte d’autorité, qui chercherait à gagner du temps.
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Depuis le 25 septembre, la colère populaire enfle. Les jeunes du collectif Gen Z ont lancé un mouvement massif, rapidement rejoint par des syndicats de fonctionnaires. L’armée, ou du moins une partie d’entre elle, a refusé d’obéir aux ordres de répression, tandis que l’unité Capsat a publiquement soutenu les manifestants.
Dans ce contexte, des pancartes anti-françaises sont apparues à Antananarivo, dénonçant une supposée ingérence de Paris après les informations sur une exfiltration de Rajoelina par avion militaire français.
L’avenir politique de Madagascar reste suspendu à une question. Est-ce que Andry Rajoelina peut-il encore gouverner un pays qui ne le reconnaît plus ?
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