samedi 15 novembre 2025

Le Nigeria refuse d’accueillir les Vénézuéliens chassés des États-Unis

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Le Nigeria a clairement indiqué qu’il ne céderait pas aux pressions des États-Unis pour accepter des déportés vénézuéliens ou des prisonniers de pays tiers en provenance du territoire américain. Dans une interview accordée à la chaîne privée Channels TV, le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a souligné la position ferme de son pays face aux récentes menaces de Washington concernant les visas et les tarifs douaniers.

Pour appuyer son propos, le ministre a cité le groupe de rap américain Public Enemy : « Pour reprendre les mots de Flava Flav… ‘Flava Flav a ses propres problèmes. Je ne peux rien faire pour toi, mec’ ». Une manière de rappeler que le Nigeria, avec ses propres défis, ne pouvait accepter de surcroît des déportations imposées par un pays tiers.

Yusuf Tuggar a également souligné la dimension démographique et logistique de sa décision. « Nous avons déjà plus de 230 millions d’habitants », a-t-il rappelé, mettant en avant la capacité limitée du pays à absorber de nouveaux migrants en provenance des États-Unis.

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Il a jugé « injuste » que le Nigeria soit invité à accueillir 300 déportés vénézuéliens, une demande qu’il considère comme une forme de pression plutôt qu’un appel à la coopération internationale.

Rappelons que les autorités américaines avaient récemment restreint la durée de validité des visas pour les ressortissants nigérians et d’autres pays africains. Toutefois, le ministre nigérian estime que ces mesures ne respectent pas le principe d’équité, et qu’elles traduisent avant tout une volonté de pression sur le Nigeria pour qu’il adopte des politiques d’expulsion conformes aux desiderata américains.

Les propos de Yusuf Tuggar traduisent une volonté d’affirmer la souveraineté nigériane face à ce qu’il qualifie d’ingérence. Ils interviennent à un moment où le pays doit gérer ses propres défis internes, allant de la sécurité au centre du pays aux pressions migratoires régionales, tout en maintenant des relations diplomatiques avec Washington.

Le Nigeria, par cette position, envoie un message à Donald Trump. Ses décisions sur les questions migratoires et les relations internationales restent dictées par ses intérêts nationaux et non par des pressions extérieures.

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