Le gouvernement guinéen a officiellement présenté, samedi 17 juillet à Conakry, le nouveau fichier électoral biométrique.
Il s’agit d’une étape décisive dans le processus de transition politique en cours. Selon le ministre de l’Administration du territoire, le général Ibrahima Kalil Condé, le fichier reflète la diversité nationale et pourrait contribuer à tourner la page des contestations électorales.
En chiffres, ce fichier recense près de 7 millions d’électeurs. Il est présenté comme fiable, sécurisé et transparent. Pour le Premier ministre Bah Oury, cette publication marque la fin d’une étape « difficile mais cruciale », qui ouvre la voie à une dynamique électorale saine. « Grâce à Dieu, c’est avec bonheur qu’on le publie », a-t-il déclaré.
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Cependant, les principales forces politiques du pays (l’UFDG, l’UFR et le RPG) dénoncent un processus opaque. Selon ces partis, leurs représentants n’ont pas été associés aux phases d’enrôlement. Ils redoutent que leurs électeurs aient été écartés, ce qui remettrait en cause l’intégrité du fichier.
Le fichier électoral est publié à deux mois du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre. Cette échéance doit marquer une nouvelle étape vers le retour à l’ordre constitutionnel, après les troubles ayant suivi le coup d’État de 2021.
Mais la méfiance persiste. Pour qu’un processus électoral soit crédible, il doit reposer sur la transparence et la concertation. Faute d’un consensus autour du fichier, les risques de blocage politique restent élevés à l’approche du scrutin.
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