Le Ghana a accepté d’accueillir des Africains de l’Ouest expulsés des États-Unis, mais cette décision repose uniquement sur des motifs humanitaires, a précisé lundi le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa.
Le président John Dramani Mahama avait annoncé la semaine dernière que le pays recevrait un nombre non précisé de personnes expulsées après que Washington eut sollicité sa coopération pour héberger des « ressortissants de tiers ». Quatorze individus, dont des Nigérians et un Gambien, sont déjà arrivés.
LIRE AUSSI : Mali : des terroristes détruisent 40 camions-citernes à Kayes
Selon le ministre, cette initiative n’est pas une approbation des politiques d’immigration de l’administration Trump et n’implique aucune compensation financière ou avantage matériel pour le Ghana. Les déportés seront examinés pour s’assurer que des criminels endurcis ne soient pas autorisés à entrer sur le territoire ghanéen.
Mais la décision a suscité des interrogations au Parlement ghanéen. L’opposition avait demandé la suspension de l’accord, estimant qu’il aurait dû être soumis à l’approbation des législateurs. Ablakwa a précisé qu’il s’agissait d’un protocole d’accord ne nécessitant pas l’approbation parlementaire, tout en indiquant que les législateurs pourraient le réviser si le protocole devenait un accord complet.
Cette démarche intervient alors que les États-Unis multiplient les déportations vers des « pays tiers » pour accélérer l’éloignement des migrants et exercer une pression sur ceux vivant illégalement sur le sol américain.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
