Au Ghana, une organisation de la société civile, Democracy Hub, a déposé une plainte devant la Cour suprême du Ghana pour contester la légalité de l’accord d’expulsion conclu entre Accra et Washington, selon des documents consultés ce mardi 14 octobre 2025 par l’AFP.
L’organisation, représentée par l’avocat Oliver Barker-Vormawor, estime que le président John Mahama a « agi de manière inconstitutionnelle » en acceptant l’accueil et la détention de ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis sans ratification parlementaire.
Elle demande à la Cour de déclarer illégale et anticonstitutionnelle, la détention et le transfert des personnes rapatriées, dont plusieurs n’ont été inculpées d’aucun délit.
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Révélé le mois dernier par le chef de l’État, cet accord prévoit que le Ghana accueille des personnes originaires d’Afrique de l’Ouest expulsées dans le cadre du programme de lutte contre l’immigration illégale lancé par Donald Trump. Au moins 28 individus ont déjà été renvoyés au Ghana, certains ayant ensuite été abandonnés dans des pays tiers ou renvoyés vers leurs nations d’origine.
Le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a confirmé la semaine dernière que le Ghana acceptait ces expulsés en échange de la levée des restrictions américaines sur les visas et d’autres avantages commerciaux, dont la prolongation de l’AGOA. « Les Américains nous ont dit : vous voulez des facilités, mais nous avons besoin d’aide sur l’immigration », a-t-il expliqué sur TV3 Ghana.
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