En France, la cour criminelle de l’Allier a rendu son verdict ce mercredi 15 octobre 2025 dans une affaire d’une extrême gravité. Un homme de 46 ans a été condamné à sept ans de prison pour des viols et agressions sexuelles commis à partir de 1995 sur sa sœur, ses trois demi-sœurs et deux cousines. Les victimes étaient toutes mineures au moment des faits.
L’affaire avait été révélée seulement en 2020, après des années de silence imposé par la peur et les menaces. Selon les témoignages, l’accusé utilisait des moyens de coercition allant des menaces aux cadeaux, argent et bonbons, pour faire taire ses victimes. Chacune ignorait que les autres étaient également victimes de ses agissements. Certaines violences ont commencé dès l’âge de 9 ans et ont perduré jusqu’à la majorité des victimes.
Le ministère public avait requis treize ans de réclusion, mais la cour a finalement prononcé une peine de sept ans, assortie de cinq ans de suivi socio-judiciaire. La peine sera exécutée après un mandat de dépôt à effet différé, l’accusé étant convoqué dans quatre mois pour son incarcération. Selon Me Catherine Etard-Gallot, avocate du mis en cause, aucun appel ne sera interjeté.
LIRE AUSSI : Madagascar : le colonel Michaël Randrianirina prêtera serment vendredi comme président
Pour les victimes, ce procès a été un moment de reconnaissance de leur souffrance et de mise en lumière des violences subies au sein même de leur famille. Me Vanessa Frasson, avocate de trois demi-sœurs, a rappelé que les actes se déroulaient en même temps et en secret, ce qui avait empêché les victimes de se soutenir mutuellement avant la révélation des faits.
Cette affaire met en évidence les difficultés liées à la prescription et à la révélation tardive des violences sexuelles intrafamiliales, mais souligne également l’importance de la parole des victimes dans le processus judiciaire.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
