En France, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre l’algorithme de TikTok, soupçonné d’encourager des comportements suicidaires chez les jeunes utilisateurs. Cette procédure fait suite au signalement du député socialiste Arthur Delaporte, président de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques des réseaux sociaux. Il dénonce un système « susceptible de pousser les plus vulnérables vers le suicide ».
L’annonce a été faite mardi par la procureure de Paris, Laure Beccuau. Selon son communiqué, les investigations portent sur plusieurs infractions, dont la « propagande en faveur de produits, objets ou méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort ». Ce délit est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Les enquêteurs examinent également la « fourniture de plate-forme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée ».
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Saisi le 11 septembre 2025, le parquet de Paris agit après que la commission parlementaire a pointé les dérives d’un algorithme jugé « addictif et dangereux », favorisant la diffusion de contenus extrêmes, anxiogènes ou morbides. Le rapport alertait sur la facilité d’accès des mineurs à TikTok et sur l’absence de mécanismes de protection efficaces.
Arthur Delaporte, à l’origine du signalement, a souligné que « l’architecture algorithmique de TikTok capte l’attention au détriment de la santé mentale ». En septembre, sa commission recommandait l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans et l’instauration d’un « couvre-feu numérique » pour les 15-18 ans. Ces mesures visent à protéger les adolescents d’un « piège algorithmique » qui peut mener à la détresse psychologique.
L’enquête a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris.
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