Jean-Luc Mélenchon n’a pas mâché ses mots après la réélection d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Le président de La France insoumise a dénoncé, lors d’une conférence intitulée Le moment politique, un « 4e mandat inconstitutionnel » et une élection qu’il juge « biaisée » dès le départ.
Le chef de l’État ivoirien, reconduit avec 89,77 % des suffrages exprimés, doit prêter serment en décembre pour un nouveau mandat. Une victoire écrasante que Jean-Luc Mélenchon estime obtenue « au prix de la démocratie ». « Il a réussi avant l’élection une performance qu’il faut saluer, c’est-à-dire éliminer tous ses concurrents, en leur interdisant d’être candidats. Comme ça, le problème a été réglé », a-t-il ironisé.
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Le leader de la gauche française accuse également Paris d’avoir une part de responsabilité dans la situation actuelle. « C’est la France qui a installé Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, en allant déloger Laurent Gbagbo de son bunker présidentiel », a-t-il rappelé, en référence à l’intervention militaire française lors de la crise post-électorale.
Pour Jean-Luc Mélenchon, cette nouvelle réélection traduit une « captation du pouvoir par la force » et symbolise le désenchantement démocratique qui traverse plusieurs pays africains. Le dirigeant français appelle à « repenser les relations franco-africaines » et à rompre avec ce qu’il décrit comme une « complicité passive » face aux dérives autoritaires.
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