samedi 15 novembre 2025

États-Unis : deux Camerounais risquent la prison à vie pour cette raison

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Les autorités américaines ont engagé des poursuites sans précédent contre Benedict Nwana Kuah et Pascale Pascal Kikishy Wongbi, tous deux citoyens naturalisés, pour leur rôle présumé dans une insurrection meurtrière au Cameroun depuis le Minnesota.

Selon Jeune Afrique, cette affaire pourrait ouvrir la voie à des condamnations à la prison à vie et créer un précédent historique dans la répression des crimes transnationaux commis par les diasporas africaines.

Benedict Kuah fait face à quatre chefs d’accusation : complot pour tuer, enlever et mutiler des personnes à l’étranger, blanchiment d’argent, complot pour prise d’otages et utilisation d’armes de destruction massive à l’étranger.

Pascale Wongbi est poursuivie pour complot visant à tuer, enlever et mutiler des personnes, ainsi que pour blanchiment d’argent. Chacun de ces chefs d’accusation peut conduire à la prison à vie, avec des peines cumulatives potentiellement très lourdes.

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L’affaire repose sur l’application extraterritoriale de la loi américaine, un mécanisme rarement utilisé pour des crimes commis à l’étranger par des citoyens naturalisés. Le procureur Joseph H. Thompson invoque notamment le Hostage Taking Act et le Material Support to Terrorism Act, qui criminalisent la prise d’otages et le financement d’activités terroristes depuis le territoire américain.

Fait inédit, les charges retenues contre Kuah incluent l’usage d’armes de destruction massive, appliquées ici à des engins explosifs artisanaux fabriqués au Cameroun à l’aide de fonds collectés aux États-Unis. Cette interprétation étend la portée du Patriot Act et pourrait servir de modèle pour poursuivre les financements de conflits armés depuis la diaspora.

Les accusations de blanchiment d’argent, liées aux fonds mobilisés pour l’insurrection, soulignent la volonté de la justice américaine de remonter la chaîne de responsabilité jusqu’aux contributeurs financiers. Selon Jeune Afrique, cette stratégie pourrait inspirer d’autres juridictions à durcir leur approche contre les soutiens à distance de conflits armés.

Cette affaire constitue le premier cas connu d’application de la justice américaine à un conflit séparatiste africain dirigé depuis la diaspora. Elle envoie un signal fort aux communautés africaines aux États-Unis. Désormais, le financement de conflits dans le pays d’origine peut désormais entraîner de lourdes sanctions pénales sur le sol américain.

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