Laurent Gbagbo a surpris l’Afrique mercredi 21 octobre 2025 en annonçant son intention de quitter prochainement la présidence de son parti, le PPA-CI.
Au Bénin, la comparaison est inévitable. Boni Yayi, retiré de la présidence depuis 2016, reste omniprésent sur la scène politique nationale. Malgré une retraite officielle, il continue de peser sur les décisions de son parti et d’influencer l’agenda politique.
L’exemple de Gbagbo met donc en exergue ce qui distingue deux trajectoires. L’un accepte de lever le pied et de laisser la relève s’exprimer, l’autre s’impose toujours, entre tenant de l’expérience et acteur incontournable, il refuse visiblement de se départir du pouvoir moral et politique qu’il exerce.
Ce contraste interpelle. Le retrait volontaire n’est plus un signe de faiblesse, mais une preuve de responsabilité et de maturité politique. En restant omniprésent, Yayi choisit, consciemment ou non, de défier cette logique, et maintenant son influence au détriment d’une alternance naturelle.
Et c’est peut-être là que réside la principale différence entre les deux anciens présidents : l’un se retire pour la vie personnelle et la relève, l’autre s’impose, au risque d’étouffer la dynamique politique.
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Pour information, après des décennies de combats électoraux et d’engagement politique, l’ancien président ivoirien a choisi de céder le flambeau. Selon son explication, il veut désormais se consacrer à sa famille et à sa vie personnelle. « Il y a des moments où il faut savoir arrêter certaines choses », a-t-il confié.
Ce geste, dans un contexte de forte tension politique en Côte d’Ivoire, marque une rupture nette avec les habitudes des chefs d’État et ex-chefs d’État africains. Son choix de retrait volontaire offre donc une leçon rare. La post-carrière politique peut être guidée par la sérénité personnelle et la transmission de pouvoir plutôt que par l’obsession du contrôle.
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