La réélection d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, avec 89,77 % des voix, laisse un goût amer au sein des principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire.
En effet, les résultats provisoires publiés par la Commission électorale indépendante (CEI) surviennent après un scrutin où un peu plus de la moitié des électeurs se sont déplacés, avec un taux de participation légèrement supérieur à 50 %.
Cette mobilisation jugée faible reflète notamment l’absence de figures clés de l’opposition, à l’image de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, empêchés de participer à la course électorale.
Le climat électoral a été tendu. Des manifestations ont été interdites, et plusieurs localités ont été le théâtre d’affrontements. À Nahio, trois personnes ont trouvé la mort et 19 autres ont été blessées lors de heurts autour d’un bureau de vote. Depuis mi-octobre, le bilan lié à ce processus électoral s’élève à onze décès.
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Dans les jours qui ont suivi le scrutin, plusieurs cadres de l’opposition, notamment du PPA-CI de Gbagbo et du PDCI de Thiam, ont été convoqués par la police à Abidjan pour des motifs non communiqués. Parallèlement, le procureur a annoncé la découverte d’armes de guerre lors d’une marche interdite.
Ces actions renforcent le sentiment d’un contrôle sécuritaire renforcé sur les voix critiques du pouvoir, nourrissant l’inquiétude sur l’espace démocratique et la liberté d’expression en période électorale.
Toutefois, malgré ces tensions, la vie a repris son cours dans la capitale économique, Abidjan, avec une circulation normale et la réouverture des commerces. Les zones acquises au parti au pouvoir, notamment dans le nord, ont affiché des taux de participation élevés, tandis que le sud et l’ouest, bastions historiques de l’opposition, ont largement boudé le scrutin.
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