Le président colombien Gustavo Petro fait face à une situation inédite. Le jeudi 30 octobre, son avocat a annoncé que le chef de l’État n’avait plus accès à ses comptes bancaires ni à ses cartes de crédit. En conséquence, il lui est désormais impossible de percevoir son salaire. Cette situation découle du fait qu’une large part du système bancaire colombien repose sur des relais internationaux contrôlés par les États-Unis, responsables de la validation des transactions.
Cette situation découle directement de l’inscription du président sur la liste noire dite « Clinton » de la Maison Blanche, qui l’accuse de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de drogue.
Les sanctions émises par le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain touchent également l’épouse du président, l’un de ses fils et le ministre de l’Intérieur.
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Tous voient leurs avoirs aux États-Unis gelés et se voient interdits de toute transaction avec des entreprises liées au pays. « Même être payé en tant que fonctionnaire est maintenant difficile », a déclaré Me Daniel Kovalik, avocat de Gustavo Petro.
Les effets de ces sanctions se sont fait sentir à l’international. L’avion présidentiel a récemment été empêché de se ravitailler lors d’une escale en Espagne. Selon Me Daniel Kovalik, ces mesures seraient un « message du président américain Donald Trump à tous les dirigeants qui s’opposent à la politique étrangère américaine ».
L’avocat prévoit de contester les sanctions devant les tribunaux américains et auprès du département du Trésor, mais reconnaît que « cela va être un processus très long ». Il évoque également la possibilité d’un recours devant un tribunal colombien ou un organisme international, tout en soulignant le peu de réceptivité des autorités américaines.
Il a pour finir, inisisté sur l’innocence de son client. « Je connais Petro depuis 20 ans, et ce que je sais, c’est qu’il a combattu les cartels de drogue pendant toute sa carrière politique. La vérité triomphera », a-t-il déclaré.
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