Plus de quarante-trois ans de règne pour Teodoro Obiang Nguema en Guinée équatoriale, autant pour Paul Biya au Cameroun, trente-neuf pour Yoweri Museveni en Ouganda… Ils sont une poignée de chefs d’État africains à avoir transformé leur mandat présidentiel en véritable règne, souvent au prix de révisions constitutionnelles, de répressions politiques ou de scrutins contestés.
Découvrez ci-dessous la liste ces président monarque
Teodoro Obiang Nguema, l’inamovible
Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1979, Teodoro Obiang Nguema détient le record de longévité à la tête d’un État africain. Réélu en 2022 avec 97 % des voix, il dirige la Guinée équatoriale d’une main de fer. Malgré les accusations de corruption et la nomination controversée de son fils Teodorin comme vice-président, il reste inébranlable.
Paul Biya, le sphinx camerounais
À 92 ans, Paul Biya cumule 43 ans à la tête du Cameroun. Président depuis 1982, il a traversé les décennies sans jamais quitter le pouvoir, malgré les crises politiques et sécuritaires qui secouent son pays. Il est candidat à un 8e mandat en octobre 2025.
Sassou-Nguesso, l’éternel de Brazzaville
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso cumule 41 années de pouvoir, entrecoupées d’une brève parenthèse entre 1992 et 1997. Réélu en 2021 avec plus de 88 %, il reste solidement installé à la tête d’un régime où l’opposition peine à exister.
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Museveni, l’ancien rebelle devenu monarque
Président de l’Ouganda depuis 1986, Yoweri Museveni a aboli la limitation des mandats et des âges pour se maintenir au pouvoir. L’homme fort de Kampala reste un allié stratégique de l’Occident tout en muselant ses opposants.
Afwerki, l’ermite d’Érythrée
Depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993, Isaias Afwerki règne sans partage. Aucun scrutin présidentiel n’a eu lieu depuis son arrivée au pouvoir. Son pays est aujourd’hui l’un des plus fermés au monde.
Guelleh et Kagame, autorité masquée
Moins médiatisés, Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti, 26 ans au pouvoir) et Paul Kagame (Rwanda, 25 ans) incarnent un autoritarisme efficace. Le premier verrouille les médias, le second reste salué pour ses résultats économiques malgré des accusations de répression politique.
Si certains vantent la stabilité et le développement que ces présidents incarnent, d’autres dénoncent une confiscation du pouvoir aux dépens des libertés démocratiques. Mais une chose est sûre, c’est qu’en Afrique, certaines présidences n’ont plus rien d’un mandat électif, mais tout d’un règne.
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