La diffusion d’un documentaire de Radio-Canada secoue Abidjan et Ottawa. Intitulé « L’arnaque amoureuse, spécialité de la mafia africaine | Enquête », ce reportage diffusé sur YouTube décrit l’existence d’un réseau criminel ivoirien qui aurait infiltré le Canada grâce aux permis d’études. Une révélation qui alimente les inquiétudes autour de l’immigration ivoirienne et de ses dérives possibles.
Selon l’enquête, près de 80 % des membres de cette organisation seraient entrés comme étudiants, avant de changer de statut migratoire. Derrière les arnaques amoureuses, ces réseaux se seraient diversifiés vers les fraudes bancaires, la falsification de documents, le blanchiment d’argent ou encore l’exportation de véhicules entre Montréal et l’Afrique de l’Ouest.
Une entreprise privée de facilitation de visas a même été piégée par caméra cachée, son directeur expliquait comment obtenir un visa étudiant pour ensuite demander l’asile.
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Face à ces accusations, l’ambassade de Côte d’Ivoire au Canada a réagi dès le 19 septembre, rejetant en bloc le contenu du reportage, jugé préjudiciable pour l’image du pays. Mais cette mise au point n’a pas suffi à calmer les inquiétudes.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes redoutent désormais un durcissement des conditions d’accès au Canada pour les jeunes Ivoiriens. « Après ce reportage, il y aura forcément des répercussions. Les conditions vont devenir encore plus strictes », estime le blogueur Serif Tall. D’autres craignent que les étudiants sérieux et les structures officielles d’accompagnement ne soient pénalisés par la réputation ternie.
Pour certains, ce n’est pas la première fois que la Côte d’Ivoire est pointée du doigt par les médias canadiens sur ces questions. Mais cette nouvelle séquence, qui a déjà dépassé les 200 000 vues en deux jours, intervient dans un contexte de forte demande migratoire et pourrait compliquer davantage les démarches des étudiants et travailleurs ivoiriens.
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