À six semaines du scrutin présidentiel du 12 octobre, le financement des campagnes électorales provoque une vive controverse.
Selon des informations relayées ces derniers jours, le budget officiel alloué à chaque candidat serait plafonné à 15 millions de FCFA, alors même que chacun a dû s’acquitter d’une caution de 30 millions pour valider sa candidature. Cette annonce, encore non confirmée par les autorités, a provoqué la colère de plusieurs états-majors politiques.
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Des formations de l’opposition jugent cette enveloppe « irréaliste ». D’après elles, le coût d’une campagne crédible avoisine plutôt les 250 millions de FCFA. Elles dénoncent une tentative d’« infantiliser » les candidats et d’entraver une compétition équitable.
Certains responsables politiques n’écartent pas la possibilité de boycotter le scrutin si ce plafond venait à être confirmé. « Comment mener une campagne nationale avec un budget aussi limité ? C’est une manière déguisée de museler l’opposition », a confié un cadre d’un parti opposé au pouvoir en place.
Cette controverse vient s’ajouter à un climat politique déjà tendu, à quarante jours d’une élection considérée comme décisive pour l’avenir du Cameroun. Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement sur le plafonnement du budget de la campagne.
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