L’annonce a provoqué une onde de choc dans les milieux politiques camerounais. Maurice Kamto ne sera pas candidat à la présidentielle d’octobre. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle, pour cause de double dossiers déposés au nom du Manidem, formation politique à laquelle il s’était rallié après sa rupture avec le MRC.
L’opposant ne décolère pas. Dans une sortie jeudi, Maurice Kamto a accusé le régime de Paul Biya d’avoir orchestré son exclusion. Il soutient qu’un faux responsable aurait été placé à la tête du Manidem pour déposer un second dossier de candidature, entraînant ainsi, selon lui, la disqualification de la sienne.
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Pour Maurice Kamto, cette exclusion n’est que l’aboutissement d’une stratégie entamée depuis son boycott des municipales et législatives de 2020. « Le régime voulait nous piéger, nous avons refusé de tomber dans le panneau. Depuis, ils n’ont qu’un objectif : m’empêcher d’être candidat », accuse-t-il.
Autre point de discorde, le report des élections législatives de février 2025, qui prive son ancien parti, le MRC, de la possibilité de présenter un candidat à la présidentielle, faute d’élus. L’opposant y voit une manœuvre délibérée pour bloquer l’opposition.
Candidat malheureux en 2018, Maurice Kamto avait rassemblé une grande base électorale qui ne lui sera plus utile pour cette élection 2025. À trois mois du scrutin, la campagne s’annonce tendue. Paul Biya, 92 ans, reste le grand favori.
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