À quelques semaines de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, la présidence camerounaise aurait procédé à des versements exceptionnels auprès de certains militaires, en dehors des salaires et primes habituels, selon plusieurs sources internes à la garde présidentielle, a rapporté un média local.
D’après un lanceur d’alerte, plusieurs éléments de la garde présidentielle ont perçu mensuellement depuis plusieurs mois une somme supplémentaire de 75.000 FCFA. « L’opération s’étendra jusqu’au mois d’octobre 2025, période à laquelle se tiendra la présidentielle », assure la source.
D’après elle, il s’agirait d’une stratégie pour garantir le soutien des forces armées au président Paul Biya.
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Selon Nzui Manto, activiste politique et informateur, le but de cette manœuvre est de sécuriser la candidature de l’actuel chef de l’État, afin d’éviter toute contestation interne susceptible de rappeler des coups d’État récents dans la sous-région, comme au Gabon. « Ngoh Ngoh et Chantal Biya, preneurs d’otage de Paul Biya, sont prêts à tout pour usurper le pouvoir pour les prochaines sept années », indique-t-il.
L’opération ne se limiterait pas à la garde présidentielle. Plusieurs militaires, selon leurs grades, ont constaté une augmentation discrète de leurs salaires : +1.500 FCFA, +6.000 FCFA ou +7.000 FCFA, tandis que les officiers supérieurs auraient reçu des montants plus élevés. Ces versements, qualifiés de « cadeaux » par les sources du journal, se seraient effectués sans aucun décret officiel ni communication publique.
Certaines sources militaires relativisent néanmoins l’importance des montants. Pour eux, il ne s’agit que de sommes symboliques, mais qui, cumulées, pourraient jouer un rôle dans la fidélisation de l’armée au moment crucial de l’élection.
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