C’est un chiffre sans précédent dans l’histoire politique du Cameroun. À l’issue de la période de dépôt des candidatures à la présidentielle, close lundi, l’organe en charge du processus électoral, Elecam, a enregistré quelque 80 dossiers. Jamais une élection présidentielle n’a suscité un tel engouement.
Parmi les candidats figure le président sortant Paul Biya. À 92 ans, et après 43 années passées au sommet de l’État, le chef du RDPC entend briguer un huitième mandat. Une décision qui continue de diviser au sein de l’opinion, entre partisans de la stabilité et appels à l’alternance.
L’opposition n’est pas en reste. Maurice Kamto, candidat malheureux en 2018, repart à la conquête du pouvoir, tout comme Joshua Osih. D’autres figures moins connues se sont également lancées, espérant incarner le renouveau face à des partis traditionnels parfois en perte de vitesse.
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Fait notable, plusieurs partis auraient initié des candidatures multiples, ce qui pourrait fragmenter davantage les voix. La présence de femmes parmi les postulants constitue aussi une évolution importante dans un paysage politique longtemps dominé par les hommes.
La balle est désormais dans le camp de la Cour constitutionnelle, qui dispose d’une dizaine de jours pour valider les candidatures jugées conformes aux critères établis par la loi électorale. Cette étape est d’autant plus attendue qu’elle déterminera la physionomie du scrutin à venir.
Avec autant de prétendants, la présidentielle camerounaise de 2025 s’annonce comme une épreuve majeure pour la démocratie du pays. Reste à voir si la diversité des candidatures se traduira par une réelle ouverture du jeu politique ou par une dispersion qui profiterait, une fois encore, au président sortant.
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