Les magistrats burkinabè sont en ligne de mire. Révocations, mutations et désormais disparitions forcées. Le climat au sein de la justice devient alarmant. Le 20 octobre 2025, Jean-Jacques Ouédraogo, juge à Ouagadougou, a été enlevé par des hommes non identifiés. Depuis, aucune nouvelle officielle.
Son cas n’est pas isolé. Plusieurs magistrats, selon des sources judiciaires, ont subi des sanctions ou des menaces après avoir critiqué la gestion du pouvoir de transition. Une dynamique que certains qualifient de purge politique au sein de l’appareil judiciaire.
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Sous le régime du capitaine Ibrahim Traoré, les tensions entre la junte et la magistrature se sont accentuées. Le pouvoir reproche à la justice d’être « déconnectée du peuple » et d’entraver les réformes engagées depuis le coup d’État de 2022.
Pour sa part, les syndicats de magistrats dénoncent une atteinte grave à l’indépendance judiciaire et réclament la libération des juges détenus. En coulisses, de nombreux magistrats redoutent désormais de nouvelles interpellations. Le silence des autorités, lui, renforce la peur d’une reprise en main autoritaire de la justice burkinabè.
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