Trois semaines après son décès dans une prison ivoirienne, l’influenceur burkinabé Alino Faso, de son vrai nom Alain Christophe Traoré, va enfin reposer dans son pays natal. Sa dépouille est rapatriée ce lundi au Burkina Faso, après de longues négociations entre Ouagadougou et Abidjan.
Inculpé en janvier 2025 pour « renseignement avec des agents d’un État étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire », Alino Faso avait été placé en détention préventive. Le 24 juillet dernier, il a été retrouvé mort dans sa cellule. Dans un communiqué, le procureur de la République ivoirienne avait évoqué un « probable suicide par pendaison ».
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Cette version a immédiatement été contestée par les autorités burkinabè et par la famille du défunt. Elles ont exigé l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer les circonstances exactes du décès. Selon ses proches, l’avocat d’Alino Faso à Abidjan a été écarté des démarches liées au constat officiel de la mort, ce qui a renforcé les soupçons autour de l’affaire.
Le rapatriement du corps a été rendu possible après de multiples démarches diplomatiques et administratives menées conjointement par le gouvernement burkinabé et la famille du défunt. Ce transfert constitue une étape décisive pour permettre l’organisation des obsèques et, surtout, l’ouverture d’investigations crédibles sur les causes du décès.
La disparition d’Alino Faso, personnalité influente sur les réseaux sociaux et voix critique sur plusieurs sujets régionaux, continue de susciter une vive émotion au Burkina Faso. De nombreux internautes et organisations de la société civile réclament « vérité et justice » pour le disparu.
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