Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, demande aux agences du Système des Nations Unies présentes dans son pays de recruter prioritairement des Burkinabè.
Cette position a été officiellement transmise à travers une correspondance adressée par le ministre en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, à la Coordinatrice résidente de l’ONU à Ouagadougou.
Dans sa lettre, le ministre insiste sur la nécessité de recentrer le partenariat entre le Burkina Faso et les agences onusiennes autour d’une logique d’appropriation nationale, de renforcement de la souveraineté et de promotion des compétences locales.
Il déplore notamment le faible recours à l’expertise burkinabè, souvent remplacée par des profils expatriés, y compris pour des postes stratégiques liés aux politiques publiques du pays.
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Parmi les griefs soulevés, l’absence de concertation préalable lors du recrutement d’experts internationaux, la suppression prioritaire des postes occupés par des nationaux en cas de restriction budgétaire, et la marginalisation des autorités locales dans les processus d’évaluation du personnel étranger.
Le Gouvernement formule ainsi plusieurs recommandations à savoir : une priorisation systématique des Burkinabè pour les fonctions techniques et stratégiques ; une codécision dans le recrutement des experts internationaux ; la protection des emplois nationaux lors des ajustements budgétaires ; une réorientation des ressources vers des infrastructures durables au profit des populations et une évaluation conjointe annuelle des experts internationaux mobilisés.
Le ministre burkinabè demande enfin à la Coordinatrice résidente de relayer ces orientations aux différentes agences concernées afin qu’elles soient prises en compte dans les interventions futures.
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