À quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers pour la présidentielle, le parti Les Démocrates (LD) traverse une crise interne majeure. L’un de ses membres a exigé la restitution de son parrainage. Il s’agit de Michel Sodjinou. Ce dernier a estimé ne plus se reconnaître dans le choix du duo présidentiel désigné.
Proche du premier vice-président LD, Eric Houndété, l’élu frondeur reproche à la direction du parti d’avoir bafoué les critères de sélection initialement établis. Ces critères, censés garantir transparence et équité, auraient été ignorés au profit d’un choix unilatéral du président Boni Yayi.
Selon plusieurs sources internes, l’ancien chef de l’État aurait privilégié Renaud Agbodjo, son avocat et fidèle compagnon politique, au détriment d’autres prétendants jugés plus représentatifs de la base.
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Cette décision a provoqué une fronde silencieuse au sein du parti, déjà fragilisé par des divergences stratégiques et des retards dans la constitution de son dossier de candidature. Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENA) s’apprête à clôturer le dépôt des candidatures, Les Démocrates se retrouvent dans une impasse politique et logistique.
Pour plusieurs observateurs, cette situation met en exergue les limites d’un parti encore marqué par les rivalités internes et la centralisation des décisions autour de Boni Yayi. À la veille de la présidentielle, le principal parti d’opposition risque de se priver lui-même de la course, faute d’unité et de préparation.
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