Au Bénin, une mission parlementaire a entamé une enquête approfondie sur dix années de gestion des projets d’eau potable et d’électricité à Parakou. Ce lundi, la Commission d’enquête mise en place par l’Assemblée nationale a commencé une série de descentes sur le terrain pour rencontrer les acteurs clés, examiner les projets réalisés et vérifier d’éventuelles irrégularités.
Créée le 7 juillet 2025, la Commission est composée de dix députés issus de différentes tendances politiques. Elle dispose d’un mandat initial de trois mois, renouvelable une fois pour un mois supplémentaire. Selon un membre du bureau d’enquête, les investigations porteront sur des auditions de cadres et l’examen de dossiers administratifs.
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Cette enquête parlementaire fait suite aux révélations de Paulin Akponna, ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, qui avait affirmé que des milliards de francs CFA destinés à la fourniture d’eau potable et d’électricité à Parakou auraient été détournés entre 2016 et 2025. Ces accusations avaient déclenché une enquête parallèle du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCP).
Le 7 août 2025, Jacques Migan, Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption, a présenté les premières conclusions du HCPC. D’après ses dires, « aucun élément n’a permis d’établir la moindre preuve de malversations ou de détournements de fonds publics ».
À l’issue de son mandat, la Commission parlementaire déposera un rapport détaillé accompagné de recommandations. Ce document sera débattu en séance plénière et pourrait conduire à des réformes de gouvernance dans les secteurs vitaux de l’eau et de l’électricité, particulièrement stratégiques dans une ville en pleine croissance comme Parakou.
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