samedi 15 novembre 2025

Bénin : le développement en marche, lentement mais sûrement

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Ce 1er août 2025, le Bénin a célébré ses 65 ans d’indépendance dans une atmosphère à la fois solennelle, festive et chargée d’émotion. Au cœur des cérémonies, un message fort, celui du président Patrice Talon, résonne encore : « Le développement est possible, même s’il est lent ».

Un aveu, une promesse, un engagement. Il y avait dans la voix du chef de l’État, ce jour-là, une forme de sincérité rare dans l’univers politique. Debout face à la Nation, Patrice Talon n’a pas cherché à enjoliver son bilan. Il a reconnu ses limites, ses erreurs, tout en affirmant avoir donné le meilleur de lui-même. Cet exercice d’humilité publique, loin de l’autosatisfaction triomphante, a toute sa place dans l’histoire d’un pays en mutation.

« N’étant pas Dieu, je demande aux Béninois de pardonner mes insuffisances… », a-t-il lancé, visiblement ému.

Cette phrase marque un tournant. Elle traduit une gouvernance qui, même critiquée, aspire à la lucidité. Elle appelle à la réconciliation nationale autour d’un idéal commun : celui d’un Bénin en progrès, même à petits pas.

Un feu allumé dans l’obscurité

Le président l’a dit : le feu est allumé. Comprenez : l’élan du changement est irréversible. Il ne s’agit pas d’un feu d’artifice d’anniversaire, mais d’un feu intérieur, collectif, qui couve dans les cœurs et les esprits d’un peuple trop longtemps bercé entre désillusions et attentes.

Oui, le développement est lent. Mais il est là. Dans les routes rénovées, dans la réforme de l’éducation, dans la modernisation des forces armées — à l’image du nouveau treillis digitalisé porté par les soldats lors du défilé à l’Esplanade de l’Amazone. Il est dans la reprise en main de l’État, dans la structuration des services publics, dans l’audace d’un pays qui veut se hisser à la hauteur de ses ambitions.

Mais surtout, ce développement est dans le regard des jeunes que le président a interpellés directement. « Ce qui a longtemps cassé le cycle dans la jeunesse béninoise, c’est le désespoir. Cela s’efface complètement aujourd’hui ».

Voilà le pari : faire renaître la foi en l’avenir, réconcilier les talents avec leur territoire, revaloriser l’effort comme moteur de réussite.

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Une armée, un peuple, une vision

Le défilé militaire, lui, n’a pas été qu’un spectacle de force. Il a été une démonstration symbolique : 5080 hommes et femmes, toutes composantes confondues, défilant d’un même pas, sous un même uniforme, avec une même fierté. L’unité nationale ne se proclame pas, elle se construit.

La présence d’un peloton ivoirien au sein de cette parade est un clin d’œil diplomatique à la coopération sous-régionale. L’Afrique de l’Ouest a besoin de cette solidarité militaire et politique pour affronter les défis communs.

Un avenir à écrire ensemble

Il ne faut pas se méprendre : tout n’est pas parfait au Bénin. Les défis sociaux, économiques, institutionnels sont nombreux. Mais ce 1er août 2025 a révélé une dynamique nouvelle : un pays qui ose regarder ses faiblesses sans renoncer à ses forces.

Talon ne promet pas l’immédiat. Il appelle au durable. Pas de miracle, mais une marche volontaire vers l’avant. Pas de discours messianique, mais un appel au courage collectif. « Tout le monde n’aura pas tout au même moment… mais chacun peut savoir désormais que son effort peut payer ».

Le Bénin avance. À son rythme. Et c’est déjà un motif d’espérance.

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