Au Bénin, le mardi 4 novembre 2025, le président Patrice Talon a surpris tout le monde lors d’une interview à la télévision nationale. Il a soutenu avec force un changement de la constitution pour créer un Sénat.
Le président a aussi dit vouloir mettre fin à une période politique importante. Il souhaite que lui et son prédécesseur, Boni Yayi, qui ont dominé la politique béninoise pendant presque vingt ans, se retirent progressivement.
« Il serait bien que nous quittions la scène politique. Notre relation nuit au Bénin », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « J’ai hâte que mon mandat prenne fin afin que les Béninois puissent vivre autre chose, au-delà de Talon et Yayi Boni ».
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Selon lui, la polarisation du débat public autour de leurs deux personnalités empêche l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs politiques. Il appelle à une transition générationnelle capable d’apaiser le climat politique et de recentrer l’action publique sur le développement national.
Ces déclarations interviennent alors que le projet de création d’un Sénat est au cœur du débat institutionnel. Une initiative soutenue par Talon, mais qui pourrait paradoxalement ramener sur le devant de la scène les mêmes figures qu’il appelle à se retirer.
Pour de nombreux observateurs, la cohérence du discours présidentiel supposerait que les deux hommes s’abstiennent de toute participation à cette nouvelle chambre. Leur présence au sein d’un Sénat tel que conçu risquerait, selon certains analystes, de prolonger la rivalité politique qui freine déjà les réformes et divise la société béninoise.
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