Alors qu’il annonce sa retraite sanitaire, l’ancien président Boni Yayi continue de faire parler de lui, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Si ses discours sur le respect des droits fondamentaux et la démocratie attirent l’attention, sa manière de procéder laisse souvent perplexe, voire irritée une partie de l’opinion publique et des acteurs politiques.
L’homme, connu pour son style parfois provocateur, s’adonne à des critiques publiques ciblées, notamment envers le président Patrice Talon. Ses déclarations, bien que teintées de principes démocratiques, apparaissent souvent plus comme des coups de communication que comme des propositions concrètes.
L’ex-président use d’un discours moraliste dans lequel il dénonce les dérives du pouvoir, mais sans jamais traduire ses observations en actions ou alternatives politiques réalistes. Cette approche lui permet de maintenir une visibilité médiatique constante, tout en restant à l’écart des responsabilités concrètes.
Son retrait actuel pour raisons sanitaires réflète également une pratique récurrente. Yayi sait s’effacer et revenir au moment où son poids politique peut être maximal. Après avoir annoncé se consacrer à des activités religieuses, il avait fait un retour en 2023 à la tête du parti Les Démocrates (LD).
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Cette manière de jouer sur le timing et la perception contribue à entretenir son image de figure politique influente, mais soulève la question de la sincérité de son engagement.
Enfin, son style de communication (entre discours moralisateur et mise en scène politique), laisse planer une impression d’inconstance et de calcul. Loin de construire un dialogue constructif, Boni Yayi semble privilégier la posture symbolique d’ancien chef d’Etat qui renforce sa popularité personnelle plutôt que de proposer des solutions tangibles pour le Bénin.
En définitive, si Boni Yayi conserve son aura et le respect pour son parcours, ses méthodes soulèvent des questions. Entre critiques ciblées, silences mesurés et retours soigneusement orchestrés, l’ancien président paraît parfois plus soucieux de préserver son image politique que de concrétiser l’engagement réformateur qu’il affiche.
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