L’Arabie saoudite est en deuil. Le prince Walid ben Khaled ben Talal Al Saoud est décédé, près de vingt ans après un tragique accident de voiture qui l’avait plongé dans un coma profond.
L’annonce a été faite samedi 19 juillet par le Palais royal et relayée par son père, le prince Khaled ben Talal, sur la plateforme X. « C’est avec une foi profonde en la volonté de Dieu et une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre cher fils », a-t-il déclaré.
Né en 1990, Walid ben Khaled suivait une formation militaire lorsqu’il a été victime d’un accident en 2005. Depuis, il n’avait jamais repris conscience. Son cas, à la fois médicalement exceptionnel et humainement bouleversant, avait suscité l’émotion dans tout le royaume et bien au-delà.
Contre l’avis de certains médecins, le prince Khaled avait refusé d’interrompre les soins de maintien en vie. Fidèle à ses convictions religieuses, il affirmait que seul Dieu pouvait décider de la fin d’une vie.
Pendant deux décennies, il s’est battu aux côtés de son fils, supervisant personnellement ses soins et entretenant l’espoir d’un réveil, malgré l’absence d’évolution neurologique.
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Des équipes médicales internationales, venues notamment des États-Unis et d’Espagne, avaient été sollicitées. En 2019, un léger mouvement de tête filmé avait brièvement ravivé l’espoir.
Mais selon des experts comme le professeur Hicham Bichra Mahmoud, le jeune prince était cliniquement décédé depuis 2005, avec un cerveau inactif malgré un fonctionnement assisté des organes vitaux.
L’histoire du « prince dormant » a profondément marqué l’opinion publique saoudienne, devenant un symbole d’amour filial et de patience. Sur les réseaux sociaux, des milliers de messages ont salué sa mémoire, tandis que le nom de son père a été associé à une inlassable fidélité paternelle.
La prière funéraire a été célébrée dimanche 20 juillet à la mosquée Imam Turki ben Abdallah à Riyad. Le deuil se poursuivra jusqu’à mardi dans les résidences familiales du quartier Al-Fakhria.
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