Au Sahel, Washington adopte une nouvelle approche diplomatique envers le Mali, le Burkina Faso et le Niger, centrée sur le commerce plutôt que l’aide traditionnelle, avec un intérêt pour les ressources minières en échange de son soutien aux régimes militaires dans la lutte antijihadiste.
Depuis l’arrivée de l’administration Trump, les responsables américains multiplient les visites dans la région. Le nouveau patron du bureau ovale propose aux juntes sahéliennes des solutions militaires et antiterroristes, tout en ouvrant la porte à des investissements privés, notamment dans l’or, le lithium et l’uranium.
Selon Ulf Laessing, directeur du Programme Sahel à la Fondation Konrad Adenauer, Washington aurait même proposé d’éliminer les chefs jihadistes en échange de l’accès aux ressources.
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Pour les régimes militaires sahéliens, ces offres représentent une opportunité stratégique face à l’influence croissante de la Russie et de la Chine. Les pays de la région, traditionnellement proches de la France, se tournent désormais vers des partenaires prêts à soutenir la lutte antiterroriste sans conditions sur la gouvernance ou les droits humains.
Malgré l’intérêt économique, les analystes soulignent que la menace terroriste demeure le principal défi. Liam Karr, de l’American Enterprise Institute, insiste sur la nécessité de stabiliser la région avant tout investissement à long terme.
Cette politique, résumée par le slogan « du commerce, pas de l’aide », réflète le virage pragmatique de Washington au Sahel : un soutien militaire et sécuritaire conditionné par l’exploitation des richesses minières, avec une tolérance pour la présence russe et le recours à des mercenaires étrangers.
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