Au Niger, les autorités militaires ont annoncé, le jeudi 30 octobre 2025, l’instauration de onze nouvelles taxes destinées à renforcer les finances publiques. Parmi elles figure une « contribution mensuelle à l’effort de guerre » qui concernera les ONG et associations locales, avec des montants qui varient entre 10 000 et 100 000 francs CFA.
Cette décision a été prise pour pallier à la crise budgétaire sans précédent que traverse le pays. En effet, les caisses de l’État se vident, et la tension monte dans la fonction publique.
Dans plusieurs régions, des enseignants, des militaires et des agents de santé affirment ne pas avoir perçu leur salaire depuis près de deux mois. Une situation qui alimente la grogne sociale et met en péril les services publics essentiels.
LIRE AUSSI : Ligue : la saison galère pour Paul Pogba
« Les agents sont dans l’incapacité de se rendre à leur poste. Les gens sont en train de chercher à manger », déplore Laouali Garba, membre du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base.
Cette mesure fiscale, présentée par le gouvernement de transition comme un moyen de « consolider le budget de l’État et soutenir l’effort de défense nationale », suscite déjà de vives critiques. Certaines organisations locales dénoncent une ponction injuste sur des structures sociales déjà fragilisées par la crise économique et les sanctions régionales.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
